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Cineflower
24 juillet 2009

OSS117, Rio ne répond plus... (Michel Hazanavicius, 2009)

osS117            Plus drôle, plus sexy, plus intrépide, plus touchant. Notre espion préféré nous revient plus virevoltant que jamais. Après avoir tâté le terrain et cherché ses marques avec l'excellent premier opus, Hazanavicius applique la même recette en lâchant les chevaux. Le second, c'est le premier, mais en mieux. Ca va plus loin (au propre comme au figuré). Situations rocambolesques, superbes décors de carte postale et cadres millimétrés servent de tapis rouge au show OSS117, toujours interprété par un génial Jean Dujardin, que l'on a jamais autant aimé. De scène en scène, du culte succède à du culte, les gags se suivent à une cadence folle, au gré d'un scénario toutefois légèrement décousu. Qu'importe. Dans la catégorie "notre agent secret préféré", Hubert Bonisseur de la Bath est bien le digne successeur de Bob Saint-Clar; on en a même la preuve par l'image. La précision de l'écriture et du jeu d'acteur permettent à l'ignorance désuète et volubile du personnage de ne pas gâcher l'admiration et la tendresse que nous éprouvons envers lui. Au contraire, elle les sert. Notre ineffable héros réussit même l'exploit de gagner à la fois en drôlerie et en consistance par rapport au premier volet. (1) Toujours avec un aplomb irrésistible, il enchaîne à nouveau bons mots ringards et réparties béotiennes. Son conservatisme philistin fait des ravages, et sert un humour irrévérencieux aussi délicieux qu'imparable. Humour qui épingle la bêtise, l'ignorance et la vanité, française (surtout) ou pas. C'est gros, oui, mais c'est fin (et vice-versa). OSS117 est tout autant l'incarnation d'un immobilisme absurde qu'un rempart contre ce dernier. On se dit alors que le metteur en scène a peut-être trouvé la recette miracle pour pouvoir de tout de bon cœur.

            Comme dans ses deux premiers films, Michel Hazanavicius puise ses influences stylistiques et référentielles dans le cinéma qu'il aime, celui des années 60-70 (essentiellement). Quelque part entre Tarantino et de Broca, Michel Hazanavicius tord le cou aux préjugés et réconcilie les extrêmes en proposant une comédie populaire, cultivée et de qualité. Chapeau bas.

(1) Même si ce n'est pas obligatoire, il est préférable de OSS117, Le Caire, nid d'espions avant celui-ci, pour apprécier l'évolution du personnage.

                                                                                    Ben Evans (D.W.: must see / B.E.: must see)

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