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Cineflower
6 avril 2009

Les 3 royaumes (The Battle of Red Cliff, John Woo, 2009)

19039954      John Woo est enfin de retour à Hong Kong ! Après une longue parenthèse hollywoodienne ponctuée de nanar vandammien, de commande cruisienne et de collaborations avec Nicolas, j'ai essayé toutes les coupes de cheveux les plus improbables, Cage, le réalisateur rentre enfin au bercail pour (essayer de) renouer avec son lustre d'antan.

     Inutile de faire durer le suspense plus longtemps, il a bien fait ! Sans atteindre les sommets de films comme The Killer, A toute épreuve ou Une balle dans la tête, les 3 royaumes est un beau et grand spectacle historique. Durant 2h30, 3 grandes scènes de batailles se succèdent, toutes bien différentes, et entre cela de bonnes scènes de stratégies guerrières, les traditionnelles scènes d'exposition et quelques moments de (pseudo) émotion.

     Commençons par ces dernières, comme souvent chez Woo, ces scènes, bien que pétries de bons sentiments, ne réalisent que très partiellement leur objectif. Il n'a jamais su avoir la finesse requise pour cela et, tout en restant agréables à l'œil, elles font plus office d'exposition de motivations que d'autres choses. La stratégie ensuite. Comment 10000 guerriers acculés à une falaise (rouge) pourront ils vaincre une énorme armée de près d'un million de soldats suréquipés ? Une des grandes forces du film est de nous faire croire à cela. Les batailles sont tellement décortiquées et analysées avant que cela parait presque naturel ! Avec des vieilles stratégies guerrières ancestrales et l'aide des éléments, les 2 royaumes alliés écraseront la monstrueuse armée du premier ministre dans des batailles gigantesques. Et c'est bien là l'atout majeur du film. Les batailles sont réellement impressionnantes. De la charge de cavalerie contre des lanciers armés de miroirs à l'avancée de la tortue contre le bastion adverse, tout n'est que fureur et gigantisme. Woo voulait essayer de rapporter en Chine ce qu'il avait appris à Hollywood, c'était oublier que le cinéma asiatique  (et en particulier Hong Kongais) avait toujours eu 10 ans d'avance en ce qui concerne l'action pure et dure. Tout cela saupoudré d'un peu de bravoure de la part des héros et nous avons un film qui donne furieusement envie de voir la version longue de ces 3 royaumes et accessoirement de voir le chemin que va reprendre la carrière de Monsieur Woo.

                                                                             Dan Wade (DW : must see / BE : )

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