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Cineflower
28 février 2011

Never Let Me Go (Mark Romanek, 2011)

neverletmego

         La découverte totale du murmure Never Let Me Go implique une erreur de jugement. On croirait le film réalisé par une femme, tant on perçoit à tout moment une sensibilité toute féminine qui semble en faire tout le prix. Mark Romanek, ancien clippeur déjà réalisateur d’un Photo Obsession vite oublié, enveloppe son œuvre d’une atmosphère éthérée semblable à celle d’un Sofia Coppola. Enlevant toute notion fantastique du roman de science-fiction qu’il adapte, il le conjugue au mélo le plus délicat. Never Let Me Go est un drame intimiste autour de trois clones que l’on ne considère presque à aucun moment comme tel. C’est pourtant cette différence qui empêche le spectateur de s’y pendre, tant l’espoir n’arrive jamais s’y frayer la moindre place. La chape de tristesse et de paradoxale lumière qui couvre le film est le meilleur témoin de la sophistication et de la maturité d’une œuvre qui préfère à tout moment la pudeur au sensationnalisme. Carrey Mulligan, Keira Knightley et Andrew Garfield sont les magnifiques humanoïdes humains de cette ballade si vaine et si vitale. Si le film conserve finalement un aspect du genre – la science-fiction – qu’il occulte avec tant de sensibilité, c’est la portée philosophique qu’il déploie. Notre désespoir et notre vacuité ne sont pas tellement différents des leurs.

 

                  Ben Evans (D.W.: must see / B.E.: must see)

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