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Cineflower
30 avril 2011

Detective Dee : Le mystère de la flamme fantôme (Tsui Hark, 2011)

dee

         Le surdoué du cinéma est de retour aux affaires. A trop s'extasier devant la maestria affolante du bonhomme, on oublie parfois que le pionnier est aussi un héritier. Le génie a ses maîtres. Si The Blade revitalisait, célébrait et enterrait tout à la fois le cinéma rageur de Chang Cheh, Detective Dee : Le mystère de la flamme fantôme réactualise - de manière moins définitive que The Blade, quand même - la sophistication du cinéma de Chu Yuan, créateur notamment du fameux Sabre Infernal: son enquête à tiroirs, ses retournements à gogo, l'incursion du fantastique - jusque dans des armes surhumaines -. A tel point qu'on imagine sans peine Andy Law en successeur de Ti Lung. A lui tout seul Tsui Hark symbolise la Shaw Brothers de notre temps. Detective Dee : Le mystère de la flamme fantôme, comme tant d'autres avant lui, sent bon le charme désuet des mythiques studios, de son tournage frénétique à son mépris du ridicule, tout en passant par une inventivité toujours plus étonnante. Tsui Hark délaisse ici l’ambition de révolution qu’il a si souvent démontrée pour une adaptation plus sage – apparemment – ; prime chez ce Detective Dee : Le mystère de la flamme fantôme celle de divertissement total, enthousiasmant et 100% respectueux de son public. Dès lors, peu importe les errances d’effets spéciaux pas toujours finalisés, le plaisir est souverain. Avec, malgré tout, comme toujours chez Tsui Hark, des séquences à faire tomber la mâchoire, réminiscences de ses classiques Il était une fois en Chine, ou rappel à l’ordre des présomptueux qui ont le culot de marcher sur ses plates-bandes – on pense à Hero notamment –. On ne se refait pas.

 

                  Ben Evans (D.W.: must see / B.E.: must see)

 

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